Toutes les nouvelles

Inauguration de la 44ème édition des Cours d’été de l’UPV/EHU à Saint-Sébastien

Miren Arzalluz, directrice générale du musée Guggenheim Bilbao a donné la conférence d’inauguration intitulée « Art sans frontières. Dépasser les limites, explorer les langages ».

La cérémonie officielle d’inauguration de la 44ème édition des Cours d’été de l’UPV/EHU (UIK) a eu lieu aujourd’hui au palais Miramar de Saint-Sébastien. Près de 200 personnes y ont assisté en mode présentiel. Parmi les participants se trouvaient des membres du comité d’organisation, des autorités, des directeurs/trices et conférenciers/ières des cours ainsi que des représentants des médias. Près de 100 personnes ont également suivi l’événement en ligne.

Le Lehendakari, Imanol Pradales, a inauguré officiellement les Cours d’été 2025 aux côtés de Joxerramon Bengoetxea, président de la Fundación Cursos de Verano de l’UPV/EHU et recteur de l’UPV/EHU ; Eider Mendoza, députée générale de Gipuzkoa ; Eneko Goia, maire de Saint-Sébastien ; Silvia Churruca, directrice de Communication et des relations institutionnelles de la Fundación BBVA ; et Idoia Otaegui, directrice académique des Cours d’été de l’UPV/EHU.

L’intervention du Lehendakari Imanol Pradales a commencé par un rappel de l'esprit à l’origine de la création des Cours d’été ; il a souligné l’importance de mettre le savoir à la portée du grand public basque et a affirmé que « la passion d’apprendre est liée au désir de construire un avenir meilleur et un société plus avancée. Il s’agit d’un concept clé pour grandir en tant que personne, en tant que communauté et en tant que nation. C'est le phare du progrès ».

Joxerramon Bengoetxea, recteur de l’UPV/EHU, a souligné quant à lui l’importance de jouir de liberté dans la recherche et du basque comme facteur d’intégration : « Il est fondamental d’avoir la liberté de chercher, parce que sans liberté la science n’a que peu de possibilités de se développer. C'est là précisément notre meilleure contribution au savoir. L’EHU travaille pour élargir son domaine d’influence, toucher la majeure partie de la société, et motiver et garantir des zones sures pour le savoir, la science et la pensée critique, comme le sont précisément les cours d’été. En basque également. Nous sommes convaincus que le basque n'est pas un obstacle pour les chercheurs et les enseignants ; c'est au contraire une opportunité, un vecteur d’intégration et d’opportunité pour renforcer le sentiment de faire partie de la communauté à part entière ».

La députée générale de Gipuzkoa, Eider Mendoza a tenu à mettre les projecteurs sur la trajectoire brillante des Cours d’été ces dernières décennies puisque que, alors que dans certains pays l’Université est actuellement cible de toutes les critiques, « sur ce côté de l’océan, année après année nous ouvrons une fenêtre sur la science et le savoir ». « Nous apportons notre petit grain de sable pour progresser, ouvrir et construire une province de Gipuzkoa et un Pays basque égalitaires. Un grain de sable pour développer un peuple de plus en plus démocratique, en définitive. La raison, le débat constructif que représente la science, la connaissance ... autant de piliers indispensables pour conserver l’identité et la démocratie de notre communauté. Cette province, Gipuzkoa et notre pays, le Pays basque, également, ont su ces dernières décennies s’impliquer en faveur de la science, l’innovation et le savoir en général. Ces Cours d’été sont également une preuve de cet engagement » ajoute-t-il.

Dans son intervention, le maire de Saint-Sébastien, Eneko Goia, a affirmé qu’il existe de très nombreuses raisons de revendiquer Saint-Sébastien comme la ville de la science et du savoir. « Quatre universités sont installées dans notre ville et près de six mille personnes travaillent dans le domaine de la recherche et du savoir. Nous devons par ailleurs relever de grands défis : dans les mois à venir, nous verrons fonctionner l’ordinateur quantique de l'entreprise IBM. Une réussite de cette grandeur ne serait pas possible sans le soutien et l'encouragement des institutions présentes ici aujourd’hui, ni sans l’écosystème scientifique de haut niveau existant à Saint-Sébastien ». « Selon les mots d’Eneko Goia, l'activité des Cours d’été de l’Université du Pays basque prend tout son sens dans ce contexte d’implication envers le savoir et le développement scientifique ».

Silvia Churruca, directrice de Communication et des relations institutionnelles de la Fundación BBVA, a rappelé que le Groupe BBVA a apporté tout son soutien aux cours pendant ses 36 éditions, dont 30 comme Fundación BBVA. « Pour la Fundación BBVA également, le savoir est un bien essentiel, non exclusif, qui doit parvenir à l'ensemble de la société. Notre collaboration avec l’UPV/EHU répond à cette idée : encourager la pensée critique, le dialogue éclairé et la formation continue qui sont les piliers d’une société plus juste et formée pour répondre aux défis actuels », a-t-elle ajouté.

Idoia Otaegui, directrice pédagogique des Cours d’été, a remercié les institutions qui composent le Comité d’Organisation pour leur collaboration : Fundación BBVA, la mairie de Saint-Sébastien, le Conseil provincial de Gipuzkoa et le Gouvernement autonome du Pays basque, ainsi que celle des agents publics et privés impliqués dans l’organisation des cours. C'est grâce au soutien de ces derniers et au niveau des directeurs/trices et conférenciers/ères que les Cours d’été sont en mesure d’offrir des contenus d’une telle qualité. Elle a rappelé que les cours sont destinés à tout le grand public et a appelé nos citoyens à participer et à profiter du savoir : « en cette époque où la désinformation est reine, il est de plus en plus vital de pouvoir compter sur un savoir et une pensée objective et critique, basé sur l’évidence scientifique. C'est pourquoi les Cours d’été sont plus nécessaires que jamais ».

Conférence d’inauguration par Miren Arzalluz

Après l’intervention des membres du comité d’organisation, Miren Arzalluz, directrice générale du musée Guggenheim Bilbao a donné la conférence d’inauguration intitulée « Art sans frontières. Dépasser les limites, explorer les langages ».

Elle y a déclaré que depuis l’irruption des artistes d'avant-garde au début du XXe s., l’idée d’une approche pluridisciplinaire dans la création artistique a traversé l’art contemporain jusqu’à nos jours. La transposition de l'art à toutes les formes d’expression - littérature, musique, théâtre, architecture, design industriel ou mode - vient du désir de dépasser les frontières, d'explorer de nouveaux langages, d'encourager le dialogue et de promouvoir une transformation culturelle, sociale ou politique.

Malgré la force historique et l’importance actuelle de cette approche pluridisciplinaire, de nombreuses institutions ne parviennent pas à dépasser les conventions historiographiques tendant à compartimenter et hiérarchiser les courants et les disciplines artistiques. Selon Arzalluz, dans le musée contemporain, la recherche et la réflexion sur un art sans frontières est une opportunité d’enrichir l'expérience de l’art et de la pratique artistique, mais pas seulement ; c'est également une possibilité de construire une institution qui encourage le dialogue, l'empathie et la connexion avec un public de plus en plus divers.

Cours d’été en marche et inscriptions ouvertes

La 44ème édition des Cours d’été a ouvert ses portes au début juin et se prolongera jusqu’à la fin septembre. Toutes les informations sont disponibles sur le site web d’UIK : www.uik.eus.